Puissance 4
Après sa victoire écrasante au Brésil, il n’y avait presque plus aucun doute sur l’issue de ce championnat : Max Verstappen allait triompher. En terminant 5ᵉ et devant Lando Norris à Las Vegas, le Néerlandais a décroché la quatrième couronne mondiale de sa carrière et égalé Alain Prost et Sebastian Vettel au palmarès, poursuivant ainsi l’écriture de sa légende en Formule 1. Son titre en 2024 est un 3-en-1 : le Batave a utilisé toute son expérience acquise lors de ses trois premiers titres.
FORMULE 1


Domination totale comme en 2023
Lors de la première manche de la saison à Bahreïn, Max Verstappen s’impose avec 22 secondes d’avance sur Sergio Pérez. Intouchable, le Néerlandais repart sur les mêmes bases qu’en 2023, écrasant facilement la concurrence. On imagine alors que le tandem machine-pilote sera de nouveau imbattable cette saison. Les plus pessimistes vont jusqu’à penser que Max pourrait remporter toutes les courses de l'année, et la démonstration au Grand Prix d’Arabie Saoudite ne les contredit pas. Verstappen décroche une neuvième victoire consécutive et n’est plus qu’à une course d’égaler son record établi l’année précédente.
Cependant, en Australie, Max Verstappen est contraint à l’abandon. Cet incident ne le perturbe pas : au Japon, il signe une nouvelle victoire en devançant son coéquipier. Après quatre courses, Red Bull affiche déjà trois doublés. L’écurie autrichienne ne le sait pas encore, mais ce seront les derniers de la saison 2024.
En Chine, pour la première fois de l’année, Verstappen est battu lors des qualifications pour le sprint. Mais, pour remettre les pendules à l’heure, le Batave remporte le sprint, décroche la pole position et s’impose lors du Grand Prix. Seul le meilleur tour en course lui échappe. À Miami, l’hégémonie se poursuit : pole position lors des qualifications du sprint, victoire au sprint, sixième pole position en autant de manches. Rien ni personne ne semble capable de menacer le triple champion du monde…
Métronome comme en 2022
À Miami, McLaren arrive avec de nombreuses évolutions. Dès les essais libres, la MCL38 semble rapide. Cependant, les McLaren ne peuvent pas confirmer cette performance lors du sprint en raison de l’abandon de Norris. Pendant le Grand Prix, Piastri se retrouve deuxième derrière Verstappen. Le jeune Australien parvient à suivre le rythme du Néerlandais, ce qui constitue déjà un petit événement. Lando Norris, de son côté, ne parvient pas à développer son rythme, bloqué derrière Pérez. Le Mexicain libère finalement Norris en rentrant aux stands au 18ᵉ tour. Ce dernier enchaîne alors les meilleurs tours en course.
Au 27ᵉ tour, la voiture de sécurité entre en piste. Norris, dernier pilote à ne pas s’être arrêté, bénéficie ainsi d’un arrêt gratuit. En plus de cet avantage, la direction de course place la voiture de sécurité devant Max Verstappen, permettant à Norris de ressortir en tête et de remporter le Grand Prix devant le Néerlandais. Miami marque un tournant dans la saison : la RB20 est contestée et n’est plus une machine dominante.
À Imola, la très bonne forme de McLaren se confirme. Les MCL38 se qualifient juste derrière le leader du championnat, et Norris donne du fil à retordre à Verstappen. Lors des derniers tours de course, Lando pousse la Red Bull à accélérer le rythme. Le pilote McLaren donne tout pour décrocher une deuxième victoire consécutive, mais échoue à sept dixièmes de seconde.
Ce scénario se répète au Canada, puis à Barcelone. Sur ces circuits, McLaren semble disposer de la voiture la plus rapide, mais Verstappen reste intraitable. À Montmeló, le Néerlandais impressionne par son efficacité. Alors que George Russell prend la tête au premier virage du Grand Prix, Verstappen n’a besoin que d’un tour pour reprendre l’avantage sur l’Anglais. Grâce à un dépassement incisif, il gagne de précieuses secondes sur Norris, qui peine à dépasser son compatriote. Bien qu’il ne dispose plus de la voiture la plus rapide, Verstappen continue de dominer ses concurrents, à l’image de ses performances en début d’année 2022 face à Charles Leclerc.
À la limite et au-delà comme en 2021
Après la pause estivale, rien ne va plus pour Red Bull et Verstappen. Alors que Pérez a déjà sombré depuis plus de 10 Grands Prix, le Batave commence à montrer des signes de faiblesse. Lando Norris domine le Grand Prix des Pays-Bas et prive Verstappen d’une victoire à domicile. La MCL38 est impressionnante à Zandvoort : le Britannique inflige 23 secondes à son rival. Il y a alors 70 points d’écart au championnat et Norris se met à rêver du titre.
Lors des trois Grands Prix suivants, le Britannique termine systématiquement devant Verstappen. Cependant, Norris n’en remporte qu’un (Singapour) et revient à 52 points. Pendant ce temps, le triple champion du monde limite la casse : 2ᵉ à Zandvoort, 6ᵉ à Monza, 5ᵉ à Bakou, 2ᵉ à Singapour. Il sait que la McLaren est une machine redoutable, parfois dominante, et se satisfait des points intermédiaires.
Malgré cela, Max Verstappen change complètement d’approche lors des Grands Prix des États-Unis et du Mexique : il décide de se focaliser sur Lando Norris. Mad Max refait son apparition et fait visiter les alentours de la piste à son rival. Comme en 2021, ses manœuvres au-delà de l’acceptable agacent, et comme en 2021, la FIA ne parvient pas à rendre des décisions logiques. Verstappen joue avec le règlement : d’une certaine manière, le Néerlandais prouve en piste à quel point il est mal écrit. À Austin, Verstappen envoie allègrement Norris en dehors de la piste, mais l’Anglais est pénalisé pour son dépassement hors des limites. Au Mexique, Super Max est encore plus agressif, mais cette fois, il est puni de 20 secondes de pénalité. Alors que la saison devenait électrique, Norris refuse les combats « sales ». Verstappen, lui, a senti le vent tourner et fait tout son possible pour embêter son dauphin. Il arrive au Brésil avec 47 points d’avance.
La ligue du champion
Au Grand Prix du Brésil, tout commence mal pour Verstappen. Norris remporte la course sprint et reprend encore deux points. En qualification, le Néerlandais est piégé en Q2, Norris s’adjuge le meilleur temps : le championnat est en train de basculer. Sous une pluie diluvienne, Verstappen remonte le peloton avec une facilité déconcertante. Il est le seul pilote à enchaîner les dépassements, pendant ce temps, Norris a perdu l’avantage de sa pole position au profit de Russell. Un drapeau rouge viendra piéger le Britannique et arranger le Néerlandais. La performance de Max Verstappen est légendaire : de la 17ᵉ position, il remonte jusqu’à la première place pour remporter le Grand Prix. Une prestation titanesque qui montre à quel point ce pilote est monstrueux. De par le contexte du championnat, la météo et l’impression de supériorité laissée, cette course est entrée dans le panthéon de la Formule 1.
Cette saison, Verstappen a rencontré des difficultés. Il a été défié, parfois malmené, mais le désormais quadruple champion du monde s’est montré insubmersible. Bien sûr, ses sept victoires du début de saison lui ont permis de se constituer un matelas de points confortable, mais l’impression de supériorité laissée lorsque sa Red Bull a commencé à décliner est celle d’un très grand champion. En 2021, malgré une saison extraordinaire, son titre était controversé. En 2022 et 2023, la domination de Red Bull a gêné les observateurs ; les plus médisants diront même qu’il n’est capable de gagner qu’avec une voiture dominante. Cette année, aucun crédit ne pourra lui être retiré. Max Verstappen s’assoit désormais à la table d’Alain Prost et de Sebastian Vettel, et il n’a pas à rougir de les regarder dans les yeux.
Lors de chaque week-end de Grand Prix, Verstappen fait toujours parler de lui. C’est le genre de pilote que nous, fans de Formule 1, avons envie de voir et revoir sur une piste. Max, c’est un talent pur, quasiment inégalable et inégalé, une constance en piste ahurissante, des manœuvres folles (parfois trop), un métronome, et un franc-parler en interview qui amuse certains et dérange d’autres. Max Verstappen, c’est tout cela, mais il est surtout un insatiable champion. Que ce soit au Grand Prix de Monaco ou sur la piste de karting de Genk, il n’est obnubilé que par une chose : passer la ligne d’arrivée en premier. Sous les néons et les paillettes de Las Vegas, Max Verstappen, amoureux et digne représentant du sport automobile, a remporté son quatrième titre mondial.
Puissance 4
Après sa victoire écrasante au Brésil, il n’y avait presque plus aucun doute sur l’issue de ce championnat : Max Verstappen allait triompher. En terminant 5ᵉ et devant Lando Norris à Las Vegas, le Néerlandais a décroché la quatrième couronne mondiale de sa carrière et égalé Alain Prost et Sebastian Vettel au palmarès, poursuivant ainsi l’écriture de sa légende en Formule 1. Son titre en 2024 est un 3-en-1 : le Batave a utilisé toute son expérience acquise lors de ses trois premiers titres.
Crédit photo : Kym Illman