Oscar Piastri survole le Grand Prix de Bahreïn
Pour son 50e Grand Prix en carrière, Oscar Piastri s’est imposé sans trembler. L’Australien n’aura laissé aucune chance à George Russell (deuxième) et Lando Norris (troisième). Brillants, Pierre Gasly (septième) et Esteban Ocon (huitième) terminent dans les points.
FORMULE 1


La ligue Oscar Piastri
50e Grand Prix, quatrième victoire en carrière : Oscar Piastri a été parfait ce week-end. Après avoir signé la pole position hier, l’Australien a converti celle-ci aujourd’hui en victoire. Au départ, Piastri est parvenu à se détacher immédiatement de la Mercedes de George Russell, qui avait pris le meilleur sur Charles Leclerc. Ensuite, rien n’aura inquiété Oscar Piastri. Le pilote McLaren creuse l’écart et en profite pour s’arrêter un tour plus tard que George Russell : il conserve la tête. Seul sur sa planète, Oscar Piastri continue d’enfoncer le clou, mais, au 32e tour, la sortie de la voiture de sécurité réduit ses efforts à néant.
Tout est à refaire, mais l’Australien reste impassible. À la relance, George Russell se décale au virage 1 pour impressionner le leader de la course : en vain. Oscar Piastri retrouve son rythme de croisière et se met immédiatement à l’abri du DRS. Après une partition parfaitement exécutée, Oscar Piastri s’impose avec plus de 15 secondes d’avance sur George Russell.
Ce week-end, Oscar Piastri était seul dans sa ligue. Il a parfaitement extrait le potentiel de sa monoplace, chose que son équipier n’a pas su faire. S’il enchaîne ce type de performances, il sera indéniablement l’un des prétendants au titre. Grâce à cette deuxième victoire de la saison, Oscar Piastri revient à trois points seulement de Lando Norris et dépasse Max Verstappen au classement.
Lando Norris à la bataille avec Russell et les Ferrari
De l’autre côté du garage McLaren, Lando Norris a sauvé les meubles lors du Grand Prix. Après une séance de qualifications ratée (seulement sixième sur la grille), le Britannique devait se ressaisir. Pourtant, avant même le départ, Norris avance trop sur son emplacement sur la grille : il écope d’une pénalité de cinq secondes. Au départ, le leader du championnat parvient à gagner trois positions : il est désormais troisième. La faible vitesse de pointe des McLaren ne lui permet pas de menacer George Russell. Par conséquent, il est le premier des meneurs à passer par la voie des stands. Cet arrêt précoce lui permet de minimiser les effets de sa pénalité : il ressort à distance raisonnable de George Russell.
Seule équipe à avoir choisi de partir en gommes mediums, les pilotes Ferrari allongent leur premier relais. À la fin du 17e tour, Leclerc et Hamilton passent aux stands pour remettre des gommes mediums. Les deux voitures rouges volent : Charles Leclerc remonte à toute vitesse sur Lando Norris, Lewis Hamilton s’empare du meilleur tour en course. Au 25e tour, Charles Leclerc enroule Lando Norris à l’extérieur du virage 4. Le Monégasque se lance à la poursuite de George Russell.
Au 32e tour, la voiture de sécurité vient couper l’effort des Rouges. Charles Leclerc et Lewis Hamilton passent aux gommes dures pour terminer le Grand Prix. À cause de cette neutralisation, la stratégie décalée de Ferrari ne fonctionne pas.
À la relance, Lando Norris se montre menaçant sur Charles Leclerc, mais le Monégasque l’enferme à l’intérieur du virage 1. La porte est désormais ouverte pour Lewis Hamilton. Au virage 4, Lando Norris repasse le septuple champion du monde par l’extérieur, mais c’est trop à l’extérieur : McLaren demande à Norris de laisser repasser la Ferrari. Grâce à ses gommes mediums, Lando Norris peut ensuite prendre le meilleur sur son compatriote.
Devant, Charles Leclerc tente de résister au retour de la McLaren. Au 49e tour, le Monégasque se montre très autoritaire : alors que la McLaren tente l’extérieur au virage 4, Leclerc pousse Norris hors de la piste. Il conserve provisoirement la troisième position. Au 52e tour, le Britannique tente de nouveau la manœuvre : cette fois, il complète son dépassement.
Lando Norris se rapproche dangereusement de la Mercedes de George Russell, qui rencontre des problèmes électroniques. À l’entame du dernier tour, Norris est blotti dans les échappements de la Mercedes. Il tente par l’extérieur, mais Russell résiste : il conserve sa deuxième position.
Pour la troisième fois en quatre Grands Prix, George Russell monte sur le podium. Lando Norris, lui, n’en a manqué aucun. Pour autant, les performances du pilote McLaren interrogent. Même si les résultats sont au rendez-vous, Lando Norris commet encore trop d’erreurs, et cela pourrait lui coûter cher en fin de saison.
Ce Grand Prix de Bahreïn aura été le meilleur de la Scuderia Ferrari cette saison. Charles Leclerc (quatrième) n’était pas loin d’offrir le premier podium de l’année à l’écurie italienne, mais il n’aura pas pu contenir la McLaren dans les derniers tours. Après une qualification manquée, Lewis Hamilton (cinquième) réalise sa meilleure course en rouge.
Pierre Gasly et Esteban Ocon : les points au rendez-vous
Après une performance remarquable en qualifications, Pierre Gasly s’élançait depuis la quatrième place. Le Français a logiquement cédé face à la Ferrari de Lewis Hamilton, mais le rythme de son Alpine était très convaincant. En fin de course, Gasly est sixième et résiste à Max Verstappen derrière lui. Malheureusement, il doit céder dans le dernier tour. Malgré tout, le Français ouvre le compteur de points de son écurie en terminant à la septième position. Pierre Gasly a réalisé un week-end remarquable : il a été le meilleur des autres.
Son ancien coéquipier Esteban Ocon a nettement moins impressionné en qualifications. Le pilote Haas est parti à la faute en Q2 et a accidenté sa monoplace. Déçu de sa performance, Ocon avait à cœur de se rattraper en course. Le Normand n’aura pas déçu. Parti depuis la quatorzième position, il a fait fonctionner l’undercut pour gagner un grand nombre de places. Comme son compatriote, Esteban Ocon devra céder face à Verstappen en fin de course. Il passe le damier à la huitième position. Pour la deuxième fois de la saison, Haas place ses deux voitures dans les points : Oliver Bearman est dixième.
Le classement complet
Oscar Piastri survole le Grand Prix de Bahreïn
Pour son 50e Grand Prix en carrière, Oscar Piastri s’est imposé sans trembler. L’Australien n’aura laissé aucune chance à George Russell (deuxième) et Lando Norris (troisième). Brillants, Pierre Gasly (septième) et Esteban Ocon (huitième) terminent dans les points.
© Sam Bloxham / Getty Images

