Grand Prix de Chine : à quoi faut-il s’attendre ?
Ce week-end, le circuit international de Shanghai accueille la première course sprint de la saison. McLaren voudra confirmer sa supériorité, mais Oscar Piastri sera déterminé à battre Lando Norris afin de ne pas être déjà enfermé dans des consignes d’équipe. Ferrari devra montrer un autre visage que celui affiché à Melbourne. Quant aux rookies, ils découvriront le format sprint. Voici les enjeux de ce Grand Prix de Chine.
FORMULE 1


Après cinq ans d’absence en raison de la pandémie de Covid-19, le Grand Prix de Chine a fait son retour la saison dernière. Long de 5,451 km, le circuit international de Shanghai comporte 16 virages et deux zones de DRS. Ce tracé est exigeant pour les pneumatiques : en effet, les virages en “escargot” mettent à rude épreuve les gommes. Pour ce week-end, Pirelli a choisi d’apporter les C2 (dur), C3 (medium) et C4 (tendre). Cette deuxième manche sera le théâtre du premier format sprint de la saison.
Cette année, le circuit a été complètement resurfacé. L’an dernier, les pilotes s’étaient plaints des différences de revêtements. La deuxième zone de DRS (entre les virages 13 et 14) a été rallongée de 75 mètres. Le freinage à l’épingle du virage 14 sera donc plus difficile.
McLaren : s’affirmer
La semaine dernière à Melbourne, la MCL39 a largement impressionné, à tel point que George Russell (Mercedes) pense que l’écurie de Woking est capable de remporter toutes les courses de la saison : « L'avantage de Red Bull était de trois ou quatre dixièmes [en 2023], je pense que l'avantage que nous voyons chez McLaren en ce moment est définitivement plus grand que cela [...] C'est un avantage [qu'ils auront] pour la majorité des circuits ». Il conclut : « Je pense que leur voiture est capable de gagner toutes les courses et que leur voiture devrait gagner toutes les courses, mais je ne pense pas qu'ils les gagneront toutes cette année. »
Lando Norris a bel et bien remporté le premier Grand Prix de la saison, mais son coéquipier Oscar Piastri a dû se contenter d’une neuvième position. Lors du 44e tour du Grand Prix d’Australie, les deux pilotes papaye sont partis à la faute au virage 12. Norris a pu reprendre le contrôle de sa monoplace, tandis que l’Australien a dû se battre de longues secondes pour extirper sa MCL39 de la pelouse. La chance n’était pas au rendez-vous pour Oscar Piastri.
En Chine, le numéro 81 voudra recoller à son coéquipier. L’Australien accuse un retard de 23 points qu’il ne faudra pas laisser grandir, sous peine de voir des consignes d’équipe être instaurées.
Ferrari : se relever
Malgré l’excitation qui régnait autour de Maranello depuis l’arrivée de Lewis Hamilton, le premier Grand Prix de la saison a fait retomber l’enthousiasme. Après un vendredi réussi, la Scuderia a soudainement perdu du rythme samedi puis dimanche. Charles Leclerc termine huitième, Lewis Hamilton dixième. Le septuple champion du monde relativise : « Je ne sais pas si nous aurions pu avoir le rythme des McLaren, mais je pense que la Ferrari est bien plus performante que ça. Nous ne l’avons pas exploitée pleinement ce week-end. »
Charles Leclerc est convaincu que la SF-25 n’a pas encore montré tout son potentiel : « Évidemment, beaucoup de choses ne se sont pas passées comme nous le voulions [en Australie], mais ce n'était que la première course de la saison. Nous avons beaucoup appris, et je suis sûr que si nous mettons tout dans le bon sens ce week-end, nous franchirons un cap. Je reste convaincu que le potentiel de la voiture est bien meilleur que ce que nous avons vu lors du premier week-end, mais nous devons maintenant le démontrer en piste ce week-end. »
Les rookies à la découverte de l’Empire du Milieu
Excepté Jack Doohan, aucun rookie n’a jamais roulé sur le circuit international de Shanghai. De plus, ils n’auront pas le temps d’appréhender la piste, format sprint oblige. Isack Hadjar, Gabriel Bortoleto, Andrea Kimi Antonelli, Jack Doohan et Oliver Bearman n’auront donc qu’une heure d’essais libres pour être au niveau.
Parmi ces cinq pilotes, trois ont trouvé le mur sous la pluie de Melbourne. Le Français Isack Hadjar n’a même pas eu l’occasion de prendre le départ après son crash dans le tour de formation. Le pilote Racing Bulls affirme être déjà passé à autre chose en conférence de presse : « Je dirais que dès lundi, je me sentais déjà beaucoup mieux, surtout en sachant que c’est un week-end en back-to-back. Donc, je vais pouvoir remettre ça assez rapidement, sans avoir un mois pour y repenser. Je suis très vite passé à autre chose. »
À Melbourne, Andrea Kimi Antonelli (Mercedes) a particulièrement impressionné pour ses débuts. Parti depuis la 16e position, le jeune Italien est parvenu à remonter jusqu’à la 4e place. Antonelli est revenu sur son premier week-end : « Partir depuis le fond de la grille, même si ce n'était pas agréable, a été une bonne leçon pour comprendre comment gérer une remontée à travers le peloton. C'était donc une expérience vraiment enrichissante pour mon premier week-end. » Il poursuit sur le Grand Prix de Chine qui l’attend : « C'est un nouveau format pour moi, très différent de Melbourne, donc il sera important d'être performant dès le début. »
Le programme de ce Grand Prix de Chine
Vendredi 21 mars
Essais libres 1 : 4h30
Qualifications sprint : 8h30
Samedi 22 mars
Sprint : 4h
Qualifications : 8h
Dimanche 23 mars
Grand Prix : 8h
Grand Prix de Chine : à quoi faut-il s’attendre ?
Ce week-end, le circuit international de Shanghai accueille la première course sprint de la saison. McLaren voudra confirmer sa supériorité, mais Oscar Piastri sera déterminé à battre Lando Norris afin de ne pas être déjà enfermé dans des consignes d’équipe. Ferrari devra montrer un autre visage que celui affiché à Melbourne. Quant aux rookies, ils découvriront le format sprint. Voici les enjeux de ce Grand Prix de Chine.
Crédit photo : Bryn Lennon