Max, la menace

Un tour d’anthologie et un Grand Prix parfait : voilà ce qu’il a fallu à Max Verstappen pour faire chuter McLaren une première fois. Grâce à sa performance, le champion du monde en titre est revenu à un petit point de l’actuel leader : Lando Norris. Le tracé de Suzuka, couplé au talent du Néerlandais, lui a permis de sécuriser sa première victoire de la saison. Comme constaté lors de la course, les dépassements étaient rares et difficiles à mettre en place. De plus, le resurfaçage de la piste a entraîné une très faible dégradation des pneumatiques, bloquant ainsi toute tentative d’undercut.

Cependant, cette semaine, la tâche pourrait être plus aisée pour Max Verstappen face aux McLaren. Bahreïn est un circuit où dépasser n’est pas un problème. La piste est l’une des plus abrasives du calendrier, un paramètre qui devrait profiter à Lando Norris et Oscar Piastri.

Interrogé sur ses chances de victoire à Bahreïn, Max Verstappen reste mesuré : « Si nous avons le rythme, oui, mais pour le moment, c’est difficile à dire. Dans l’ensemble, McLaren est plus complet. Il semble que leur voiture soit un peu plus facile à régler. » Il poursuit : « La saison est encore longue, il y a encore beaucoup de choses sur lesquelles nous voulons travailler sur la voiture, et on espère qu’étape par étape, nous réussirons à la rendre plus compétitive. »

Max Verstappen a remporté les deux dernières éditions du Grand Prix de Bahreïn. McLaren, de son côté, ne s’est jamais imposée dans le désert.

Ferrari : le retour ?

Après deux premiers week-ends compliqués en Australie et en Chine, la Scuderia Ferrari a réalisé son meilleur Grand Prix de la saison au Japon. Pour autant, avec une quatrième et une septième place sous le drapeau à damier, cela reste insuffisant pour espérer concurrencer McLaren et Verstappen.

À Bahreïn, Ferrari apporte un nouveau plancher : il s’agit de la première évolution de la SF-25. Charles Leclerc espère que ces nouvelles améliorations aideront à réduire l’écart avec McLaren, mais il estime aussi qu’elles seront insuffisantes pour le combler complètement : « Nous avons de nouveaux éléments sur la voiture qui, je l’espère, nous aideront à réduire légèrement cet écart. Que cela suffise à combler l’écart total, je ne le pense pas. Je ne pense pas que ce soit le cas avec ce que nous apportons ici. Mais j’espère que cela nous aidera au moins à nous rapprocher. C’est quand même un pas important. »

Carlos Sainz confirme les propos de son coéquipier : « Il ne s’agit pas nécessairement de combler l’écart, mais cela devrait contribuer à le réduire. Si nous pouvons tirer davantage de la voiture – ce sur quoi nous travaillons – nous espérons obtenir de meilleurs résultats. »

Les rookies dans le désert

Depuis le début de la saison, trois rookies se distinguent : Andrea Kimi Antonelli, Isack Hadjar et Oliver Bearman. Lors des trois premiers Grands Prix, l’Italien a toujours terminé dans le top 6. À Suzuka, Andrea Kimi Antonelli s’est même offert le meilleur tour en course et est devenu le plus jeune pilote à se l’octroyer. Le pilote Mercedes fixe ses objectifs pour ce week-end : « Garder cette bonne lancée, continuer à améliorer le rythme en qualifications, car je pense que la vitesse est là, mais il s’agit surtout de bien gérer tous les points, dès le tour de chauffe et pendant le tour rapide. Mais oui, garder la lancée et bien sûr continuer à travailler dur. On verra bien le résultat dimanche. »

Impressionnant depuis le début de la saison, Isack Hadjar a inscrit ses premiers points en Formule 1 à Suzuka. Le jeune Français a concrétisé un week-end de haute volée où il s’était qualifié septième avant de terminer huitième du Grand Prix.

Hadjar est surpris par le rythme de sa Racing Bulls : « Bahreïn est déjà la quatrième course de la saison et, même si cela semble fou de le dire, nous avons été très rapides. Finalement, au Japon, j’ai marqué mes premiers points. Nous les avons obtenus au mérite, sur le rythme pur. » Ces premiers points lui donnent confiance pour ce nouveau Grand Prix : « Donc honnêtement, je ressens beaucoup d’excitation à l’approche de ce week-end et je me sens encore plus confiant. Même si nous avons eu des essais difficiles ici avant le début de la saison, je pense que nous avons apporté les bonnes améliorations. Maintenant, en revenant sur le même circuit, avec l’expérience que nous avons acquise, il sera vraiment intéressant de voir où nous en sommes. Toute l’équipe et moi-même sommes vraiment confiants quant à notre capacité à nous battre pour la Q3 et pour les points. »

Tout avait mal commencé pour Oliver Bearman : deux sorties de piste en essais libres, une défaillance de sa boîte de vitesses en qualifications, puis dernier classé du Grand Prix d’Australie. Depuis, le jeune Britannique ne cesse de surprendre. Au Grand Prix de Chine, Bearman est parvenu à remonter de la 17e à la huitième place. La semaine dernière, il a signé la première entrée en Q3 de Haas cette saison avant de rapporter le point de la dixième place à son écurie. Plus impressionnant encore, Bearman a largement dominé Esteban Ocon (18e) à Suzuka.

À Bahreïn, les rookies pourront rouler sur un circuit qu’ils connaissent déjà, puisqu’ils y ont tous évolué lors des essais hivernaux. Au vu de leurs performances depuis le début de la saison, leurs coéquipiers ont peut-être du souci à se faire...

Le programme de ce Grand Prix de Bahreïn

Vendredi 11 avril

Essais libres 1 : 13h30

Essais libres 2 : 17h

Samedi 12 avril

Essais libres 3 : 14h30

Qualifications : 18h

Dimanche 23 mars

Grand Prix : 17h

Grand Prix de Bahreïn : à quoi faut-il s’attendre ?

Après les essais hivernaux de février dernier, la Formule 1 est de retour à Bahreïn. Une semaine après sa victoire, Max Verstappen aura une nouvelle occasion de mettre McLaren sous pression. Ferrari introduira de nouveaux éléments sur sa monoplace, mais seront-ils suffisants pour combler l’écart ? Les rookies continueront-ils d’impressionner ? Voici les enjeux de ce Grand Prix de Bahreïn.

Crédit photo : Sam Bognali/Getty Images