Les pilotes s’attendaient à une séance chaotique, ils ne se sont pas trompés. Après plus d’une heure et cinquante minutes, Max Verstappen est venu mettre fin aux espoirs de Carlos Sainz et de Williams, qui pensaient décrocher une première pole position depuis le GP d’Autriche 2014. L’Espagnol devra se contenter d’un départ en première ligne.

Que s’est-il passé à Bakou pour qu’une Williams soit en lutte pour la pole position ? Le vent, couplé à une légère pluie, est venu rebattre les cartes. En début de Q3, Sainz, Lawson et Hadjar sont les trois premiers pilotes à effectuer un tour. Ces positions en piste seront déterminantes : la pluie apparaît à ce moment précis, piégeant ainsi les autres pilotes. L’ex-pilote Ferrari profite d’une piste encore parfaite pour prendre la pole position provisoire devant les deux pilotes Racing Bulls.

Sur une piste très piégeuse, Charles Leclerc est parti à la faute au virage 15, pulvérisant ainsi sa SF-25 et déclenchant un drapeau rouge. Les yeux écarquillés à bord de sa monoplace, Carlos Sainz demande à son équipe de « faire la danse de la pluie » : il sera exaucé.

La session peut repartir, cette fois, c’est Max Verstappen qui mène la danse. À l’entame du troisième secteur, le Néerlandais est légèrement en retard sur le chrono de Carlos Sainz, mais sa RB21 a de la vitesse de pointe ! Tout cela n’aura pas d’importance : Oscar Piastri encastre sa MCL39 au virage 3 et déclenche un nouveau drapeau rouge. Le leader du championnat s’élancerait depuis la 9e position demain !

Oscar Piastri a fauté, Lando Norris doit saisir l’opportunité. Alors qu’il ne reste que trois minutes au chronomètre, les derniers survivants doivent repartir à la chasse. Norris est le premier à s’élancer, il attaque, sûrement trop : il ne prend que le 7e temps.

Toujours en pole provisoire, Carlos Sainz n’améliore pas son chrono. Personne ne peut approcher l’Espagnol, sauf un pilote : Max Verstappen. Le Batave subtilise dans les derniers instants la pole position pour 0”478. Pour la première fois de sa carrière, Verstappen s’élancera depuis la pole position à Bakou, il sera accompagné de Carlos Sainz. Derrière eux, Liam Lawson (3e) et Kimi Antonelli (4e) ont été brillants et partiront depuis la deuxième ligne.

Six drapeaux rouges, Hamilton éliminé dès la Q2

Le week-end de Ferrari avait pourtant bien débuté, mais cette séance de qualifications a été cauchemardesque. Lewis Hamilton, qui avait pourtant dominé les EL2, a été éliminé dès la Q2 : il lui manquait plus de 4 dixièmes pour accéder à la Q3. Le septuple champion du monde prend le 12e temps et s’élancera juste derrière son coéquipier Charles Leclerc (10e), parti à la faute en Q3.

Charles Leclerc, Oscar Piastri… ils n’ont pas été les seuls à subir la loi de Bakou. Dès le début de la Q1, Alex Albon a été le premier à dépasser les limites. Le Thaïlandais a percuté le mur intérieur du virage 1. Ce premier drapeau rouge a rapidement été suivi d’un deuxième : Nico Hülkenberg tire tout droit au virage 4 et laisse son aileron avant sur la piste. L’Allemand peut repartir, mais il sera tout de même éliminé dès la Q1. En toute fin de Q1, les deux Alpine sont parties à la faute dans ce même virage 4. Pierre Gasly a pu prendre l’échappatoire, mais Franco Colapinto a heurté le mur. La première partie des qualifications est terminée, les deux voitures françaises restent là. La Q2 reprend sur les mêmes bases : Oliver Bearman a été trop gourmand à la réaccélération et a brisé sa suspension arrière droite sur le mur du virage 2. Le quatrième drapeau rouge est agité, puis le cinquième et enfin le sixième suivront.

Le classement complet de ces qualifications

Grand Prix d’Azerbaïdjan - Qualifications : Max Verstappen subtilise la pole à Carlos Sainz, Piastri à la faute

Au terme d’une séance de qualifications marquée par six drapeaux rouges, Max Verstappen (Red Bull) a privé Carlos Sainz (Williams) d’une pole position surprise. Liam Lawson (Racing Bulls) réalise sa plus belle performance en Formule 1 en prenant le 3e temps.

© Red Bull Content Pool