Isack Hadjar : la malchance va-t-elle l’épargner ?

La saison d’Isack Hadjar est très bonne. Malheureusement, le Français a été malchanceux tout au long de l’année. Victime de problèmes mécaniques à Djeddah en course (sprint et principale), en Autriche et en Azerbaïdjan en qualifications, accroché au départ à Bahreïn (course principale) et à Imola (sprint), piégé par les voitures de sécurité à Monaco et à Monza… Le Francilien n’a pas été épargné. Pourtant, Isack Hadjar est toujours en mesure de remporter le championnat.

Cette saison, le protégé de Red Bull a remporté 4 victoires, toutes en course principale : il est le pilote avec le plus de succès cette année. La semaine dernière au Qatar, la chance a cette fois tourné en sa faveur. En qualifications, le Français termine 9e, bien loin de son rival Bortoleto, 2e. Lors de la course sprint, Hadjar franchit la ligne en 4e position. Après avoir mené une grande partie de la course, il doit céder face à Bearman et commet ensuite une erreur qui l’envoie en tête-à-queue, ce qui lui coûte deux positions. En course principale, le Francilien bénéficie de l’intervention de la voiture de sécurité pour remonter au 3e rang. De plus, Bortoleto s’est vu infliger une pénalité de 5 secondes, ce qui a permis à Hadjar de reprendre des points à son adversaire.

Cette semaine, Sergio Pérez est annoncé sur le départ chez Red Bull. Isack Hadjar pourrait donc arriver en Formule 1 dès l’année prochaine avec Racing Bulls. Interrogé sur son avenir en conférence de presse après la manche qatarie, le Français a répondu :
« Je veux dire, c'est évidemment confirmé... Et encore à confirmer, n'est-ce pas ? Alors évidemment, je ne peux pas le dire. Je ne peux littéralement pas vous dire ce que je ferai la saison prochaine parce que ce n'est pas encore officiel. »

À l’approche de la dernière manche de la saison, Isack Hadjar pourrait déjà être au courant d’une bonne nouvelle concernant son avenir, ce qui pourrait lui enlever une certaine pression. Après Théo Pourchaire l’année dernière, Hadjar a la possibilité de devenir champion de F2.

Gabriel Bortoleto : une régularité à toute épreuve

Déjà confirmé en Formule 1 pour l’année prochaine, le futur pilote Sauber a impressionné cette saison. Alors qu’il effectue sa première saison de F2, le champion de Formule 3 2023 s’est très vite acclimaté. Depuis la quatrième manche de la saison à Imola, le Brésilien a toujours marqué des points en course principale.

Malgré un début de saison compliqué (3 abandons sur les 6 premières courses), Gabriel Bortoleto a su remonter progressivement au championnat, avant de prendre la tête en Azerbaïdjan. Cette saison, le protégé de Fernando Alonso a réalisé des performances extraordinaires, notamment une remontée invraisemblable à Monza en course principale. Parti dernier, le Pauliste a su remonter tout le peloton pour s’imposer : cela n’avait jamais été fait auparavant en Formule 2. Avec 6 podiums, dont 2 victoires, Bortoleto n’a jamais négligé les points intermédiaires au championnat, ce qui constitue sa plus grande force. Il semble toujours en capacité d’évaluer les risques avant un dépassement et ne prend jamais de risques inconsidérés.

À Abu Dhabi, Bortoleto a l’occasion de rejoindre le cercle très fermé des pilotes, composé de Charles Leclerc, George Russell et Oscar Piastri, qui ont remporté coup sur coup la F3 puis la F2.

Gabriel Bortoleto et Isack Hadjar ne sont pas les seuls à pouvoir remporter le titre. Avec 25,5 points de retard, Paul Aron est toujours en lice et pourrait profiter d’un éventuel accrochage entre le Brésilien et le Français pour déjouer les pronostics.

Le programme de la F2 ce week-end à Abu Dhabi :

Vendredi 6 décembre

Essais libres : 8h05

Qualifications : 12h

Samedi 7 décembre 

Course Sprint : 13h15

Dimanche 8 décembre

Course Principale : 10h25

Formule 2 : Hadjar-Bortoleto, acte final

Pour ce dernier week-end de Formule 2 à Abu Dhabi, le suspense est total. Gabriel Bortoleto et Isack Hadjar ne sont séparés que par un demi-point. Le Brésilien et le Français vont se livrer une bataille féroce pour rafler la mise. Cependant, si les deux leaders du championnat s’envoient dans le décor, cela pourrait profiter à Paul Aron. À 25,5 points de la tête, l’Estonien peut encore être titré.

Crédit photo : DPPI