El Conquistador Carlos Sainz

Devant un public mexicain tout acquis à sa cause, Carlos Sainz s’est hissé avec brio sur la plus haute marche du podium. Ferrari a longtemps cru à un doublé, mais Charles Leclerc a perdu le contrôle de sa monoplace dans le dernier virage du 62ᵉ tour, permettant à Lando Norris de terminer deuxième. Le Monégasque termine tout de même troisième. Avec ce double podium, Ferrari se place plus que jamais dans la course au titre des constructeurs. Ce Grand Prix aura été une nouvelle fois marqué par les passes d’armes (trop) musclées entre Max Verstappen et Lando Norris.

FORMULE 1

Louis Cumbo

10/28/2024

El Conquistador Carlos Sainz

Devant un public mexicain tout acquis à sa cause, Carlos Sainz s’est hissé avec brio sur la plus haute marche du podium. Ferrari a longtemps cru à un doublé, mais Charles Leclerc a perdu le contrôle de sa monoplace dans le dernier virage du 62ᵉ tour, permettant à Lando Norris de terminer deuxième. Le Monégasque termine tout de même troisième. Avec ce double podium, Ferrari se place plus que jamais dans la course au titre des constructeurs. Ce Grand Prix aura été une nouvelle fois marqué par les passes d’armes (trop) musclées entre Max Verstappen et Lando Norris.

Carlos Sainz termine le travail

Au terme d’un week-end exceptionnel, Carlos Sainz conclut. Parti depuis la pole position, l’Espagnol a perdu la tête de la course face à Verstappen au premier virage. Plus loin dans le peloton, Yuki Tsunoda et Alexander Albon s’accrochent avant même le premier virage, obligeant la Safety Car à intervenir. À la relance, Carlos Sainz n’est pas en mesure d’attaquer le Néerlandais. Le « smooth operator » doit attendre le neuvième tour pour se jeter au premier virage devant la Red Bull. Un freinage tardif d’exception qui permet au futur pilote Williams de prendre la tête de la course. Ensuite, le Madrilène a géré son avance pour aller chercher sa deuxième victoire cette saison, la deuxième consécutive pour Ferrari. Carlos Sainz voulait une dernière victoire avant de quitter Ferrari en fin de saison, il l’a fait brillamment.

Les Rouges auraient même pu aller chercher un doublé, mais Lando Norris a finalement devancé Charles Leclerc. Avant cela, le vainqueur du Grand Prix des États-Unis a profité de la bataille entre Verstappen et Norris pour prendre la deuxième position. Il accroche même le DRS de son coéquipier brièvement, avant de se faire décrocher à près de huit secondes. Après avoir chaussé les gommes dures, Leclerc arrive à réduire l’écart avec son coéquipier, mais le trafic ne l’aide pas. Le Monégasque perd près de deux secondes sur un Lando Norris troisième, ce qui replace le pilote McLaren dans la bataille. Au 62ᵉ tour, Charles se fait une énorme frayeur dans le dernier virage et voit le Britannique lui ravir la deuxième position. Après le Grand Prix, il a reconnu en interview qu’il n’avait pas été dans le rythme de son coéquipier ce week-end. Il estime que même sans son erreur du 62ᵉ tour, Norris aurait fini par le dépasser. Pour se consoler, Leclerc est allé chercher le meilleur tour et son point bonus après un arrêt aux stands gratuit.

Mad Max : le retour


Max Verstappen est allé trop loin. Lors du 10ᵉ tour de course, le Néerlandais se plaint à la radio d’un mode de batterie qui n’était pas le bon. Les conséquences sont terribles : la McLaren grossit dans les rétroviseurs de la Red Bull et vient tenter l’extérieur au virage 4. Comme à Austin une semaine plus tôt, Verstappen tasse son adversaire hors de la piste, obligeant Lando Norris à couper le virage 5. Le Néerlandais se retrouve alors derrière le Britannique et tente une manœuvre désespérée au virage 8, qui envoie une nouvelle fois les deux rivaux très loin de la ligne de course habituelle. Le champion du monde en titre ne rend pas la position et écope de deux fois dix secondes de pénalité pour ses deux manœuvres. Puni par la FIA, le Batave doit patienter vingt longues secondes lors de son unique arrêt aux stands et ressort quinzième. Max parviendra à remonter jusqu’à la sixième place à l’arrivée. Le rythme de sa monoplace ne lui a pas permis d’aller chercher les deux Mercedes devant lui, et il termine à onze secondes de Russell, cinquième.

Débarrassé de son bourreau, Lando Norris a effectué une course solide. Après son arrêt aux stands du 31ᵉ tour, le Britannique réduit l’écart avec Charles Leclerc devant lui. En fin de course, le rythme de sa MCL38 est exceptionnel : il prend deux meilleurs tours en course quasiment coup sur coup et reprend plus de trois secondes sur son ami espagnol. Lando termine finalement deuxième et s’en satisfait : il marque dix points de plus que son adversaire direct au championnat, et pointe désormais à 47 points. Malgré la bonne opération du week-end, il sera compliqué d’aller chercher le titre à la régulière. 12 points de plus que Verstappen, c’est ce qu’il faudra à Norris. Cette saison, cela n’est arrivé qu’une fois : en Australie, Verstappen avait abandonné.

Sergio Perez se noie à domicile


Jeudi, Sergio Perez s’était montré optimiste en conférence de presse. Le Mexicain estimait qu’un bon week-end à domicile pourrait relancer sa saison. Malheureusement, on ne le saura jamais. Le héros de la foule a connu un week-end désastreux. Éliminé en Q1, pénalisé à cause de son mauvais emplacement sur la grille de départ, une monoplace endommagée suite à la virulente bataille avec Liam Lawson, dernier à l’arrivée, Checo ne pouvait pas faire pire. Lors des dix dernières courses, il n’a marqué que 35 points, soit seulement dix de plus que Nico Hülkenberg et sa Haas. Au vu de sa piètre saison, il est presque inimaginable de le voir au volant de la Red Bull la saison prochaine.

Sergio Perez n’avait pourtant pas si mal commencé. Au 18ᵉ tour, il est collé dans la boîte de vitesses de Liam Lawson, alors dixième. Au virage 4, le Mexicain trouve un trou de souris et, à la manière de son coéquipier, envoie le Néo-Zélandais hors piste. La FIA, toujours très constante dans ses décisions, n’infligera pas de pénalité à Checo pour cette manœuvre. Au virage suivant, Lawson lui rend la pareille et endommage les pontons de la RB20. Perez perd alors tout son rythme et navigue dans les bas-fonds du classement. Le duel entre Lawson et Perez n’est pas terminé : les deux rivaux se livrent une bataille qui tourne au ridicule. En dépassant le Mexicain dans la ligne droite de départ, Liam se permet même de tendre son majeur à son nouvel ami.

Sur ce Grand Prix, le Kiwi ne s’est pas montré à son avantage. Parti depuis la douzième position en gommes dures, Lawson s’est entêté à vouloir embêter Sergio Perez plutôt que de marquer des points. En fin de Grand Prix, Lawson et Colapinto sont à la bataille pour la onzième position. Au premier virage, le pilote VCARB pousse l’Argentin en dehors des limites de piste. Franco ne lâche pas et casse l’aileron de Lawson. Ce dernier terminera finalement seizième.

Les pilotes du giron Red Bull ne se seront pas démarqués par leur propreté en piste ce week-end.

Le classement complet de ce Grand Prix :

Crédit photo : Rudy Carezzevoli/Getty Images